poulailler de luxe

La "hens fever" anglaise semble renaître   

les traders de haut vol de la City n'hésitent pas à investir dans de "petits" chicken coops neoclassiques à 150 000 livres...   


http://www.dailymail.co.uk/news/article-2208357/Crispin-Odey-City-tycoon-millions-predicting-credit-crunch-plans-150k-hen-house.html

Rien compris, pas de poules sur ce lien!

ANDREJEAN a écrit:

Rien compris, pas de poules sur ce lien!

Non, pas de poule mais comme le titre du post l'indique, les plans d'un poulailler... de 150 000 livres sterling

J'ai vu que des trucs en pierre , rien qui ressemble de près ou de loin à un poulailler. Quel malheur d'avoir les moyens et créer du moche, si loin de la nature...M'enfin...merci pour ce partage.

ANDREJEAN a écrit:

J'ai vu que des trucs en pierre , rien qui ressemble de près ou de loin à un poulailler. Quel malheur d'avoir les moyens et créer du moche, si loin de la nature...M'enfin...merci pour ce partage.

Effectivement, c'est simplement "so british"...

C'est juste que j'y imagine mal mes Gauloises, Contres et Naines Hollandaises...on peut à la rigueur y mettre loe temps d'une photo une Banta

Bantam de Pékin sur l'épaule d'une statue de plâtre. (mon message est parti tout seul et pas de bouton pour éditer!)

ANDREJEAN a écrit:

Bantam de Pékin sur l'épaule d'une statue de plâtre. (mon message est parti tout seul et pas de bouton pour éditer!)

Pourquoi pas.
N'oublions pas que jusqu'à la guerre de l'opium en 1860   , le quotidien des Pékin se déroulait au sein d'un palais impérial...  

Je ne sais rien de la Pékin...sinon qu'elles sont rondouilles et par là même assez jolies . Et encore moins de l'histoire de la Chine .

ANDREJEAN a écrit:

Je ne sais rien de la Pékin...sinon qu'elles sont rondouilles et par là même assez jolies . Et encore moins de l'histoire de la Chine .

Le biologiste Jean Rostand disait à ses confères qui se moquaient de le voir étudier les grenouilles : "si l'on savait tout de la grenouille, nous saurions tout de l'Homme"...

Sur un mode un peu différent, l'Homme élevant des poules depuis 8000 ans, les populations humaines ont évolué et se sont déplacées avec leurs poules aussi connaître l'histoire des poules, c'est connaître l'histoire des hommes et d'une certaine manière vice versa.

L'histoire de la Pékin pour ne parler que d'elle, c'est s'intéresser à l'invasion mandchoue de la Chine au 17ème siècle ainsi qu'à la dernière dynastie impériale chinoise des Quing qui a sélectionné la poule Pékin et le chien Pékinois entre les murs de la cité interdite et ceux des palais d'été.
C'est également s'intéresser à la révolution industrielle et agricole européenne et au choc Europe/Asie des économies et des  civilisations au 19ème siècle...

On pourrait aussi parler de la longue migration des poules à peau noire de la Chine vers le Pérou en passant par l'Indonésie puis les iles de Polynésie dans la besace et au fond des canots des mélanésiens... mais ceci est une autre histoire...

Araucana ??

Rien d'étonnant, l'aviculture sportive à ses débuts étaient réservées à l'aristocratie et à la bourgeoisie. Il n'y a qu'à lire d'anciens documents avicoles.

Benjamin Gayrard a écrit:

Rien d'étonnant, l'aviculture sportive à ses débuts étaient réservées à l'aristocratie et à la bourgeoisie. Il n'y a qu'à lire d'anciens documents avicoles.

Effectivement, "Her majesty" la Reine Victoria était une "fancier", en français une passionnée des gallines. Elle a lancé la "hen fever" chez les aristocrates puis par ricochet chez les riches bourgeois d'Angleterre et de France.

Son petit poulailler dans les jardins du Château de Windsor était à la hauteur de l'empire anglais : 

" />

" />

Quel anglophile!

Benjamin Gayrard a écrit:

Quel anglophile!

Eh oui, en bon éleveur de Pékin, je suis un émule d'ENTWISLE

Que veux tu, actuellement l'Himalaya avicole, c'est l'Allemagne mais dans ma prime jeunesse, on ne jurait que par l'Angleterre.

Ceci dit nous sommes bien d'accord, à nous de faire que la France devienne une référence qualitative

En France pour qu'un sujet passionne les foules il faut qu'on en parle à la télé...on regarde disparaître nos races de chiens, de volailles au détriment d'importations...

ANDREJEAN a écrit:

En France pour qu'un sujet passionne les foules il faut qu'on en parle à la télé...on regarde disparaître nos races de chiens, de volailles au détriment d'importations...

Pas faux, pas faux... mais fort de ce constat à nous d'agir !

Puisque nous parlions de Victoria, il n'est peut être justement pas inutile de nous rappeler que c'est en offrant deux parquets de Brahma blanches herminées noires à la Reine que l'américain Georges Pickering BURNHAM (un ex du FBI) et son copain le Dr John C.BENETT (dit le "saint escroc", également créateur de la race Plymouth Rock) ont lancé la "folie des poules" qui a submergé l'Europe de l'Ouest au 19ème siècle...

Nous sommes certes à l'aube du 21ème siècle mais nous pourrions par exemple offrir quelques poules de races françaises à certains "people" (acteurs, chanteurs, hommes politiques etc...).

L'exemple est toujours un moteur puissant.

Déjà, élever nos Gauloises, Marans, Pictaves, Contres etc...avant d'en offrir il faut en avoir !

ANDREJEAN a écrit:

Déjà, élever nos Gauloises, Marans, Pictaves, Contres etc...avant d'en offrir il faut en avoir !

Effectivement...

La renaissance de la Pictave a été relatée dans les pages de la Bantam Revue , la Marans se porte assez bien mais souffre de fraude de la part des producteurs de ponte qui appellent Marans n'importe quoi. La Gauloise devient dure à trouver. La Contres et bien il y en a , la race est relancée depuis les années 90. Les races Bretonnes et Normandes sont toujours là. Subsistent les gélines de Touraine et la noire du Berry...45 races qu'y disaient....mais dès que l'on parle production on est bridé par des sélections industrielles. Des poules en plastique qui peuvent donner plus de 400 oeufs la première (et unique ) saison de ponte de leur vie...si si! après on en fait de la purée pour chats ou de l'engrais...
Alors bon, on peut construire à droite et à gauche quelques édifices colonnaires en marbre rose et y mettre un parquet de Sebright avec des petits rubans...

Mais les plus beaux coqs ne sont ils pas gavés de lombrics sur nos tas de fumier ?

Il n'y a qu'à se retrousser les manches et faire en sorte que nos races françaises ne soient pas supplantées par des étrangères et des industrielles...mais n'est-ce pas déjà le cas. N'avons-nous pas perdu une bataille que nous n'avons même pas engagée?

http://www.hyline-france.com/

A vous de juger, bonne lecture...mais aucun élevage amateur ne pourrait nourrir les populations...
On peut aussi ouvrir les yeux, certaines races ont leur pendant outre frontières, juste un détail près.
Nous avons la Poule d'Hergnies qui est la Vraie Braekel , le dessin en atteste. Les Braekels actuelles sont plus proches du dessin de la Campine (qui était plus petite) qui a aujourd'hui disparu.
Bah je me contente d'aimer avoir des poules de quelques races. En Naines je sais me contenter de mes Hollandaises (ben oui...) et je ne saurais pas construire le Palais des Mille et Une Nuits pour les loger.

Benjamin Gayrard a écrit:

Il n'y a qu'à se retrousser les manches et faire en sorte que nos races françaises ne soient pas supplantées par des étrangères et des industrielles...mais n'est-ce pas déjà le cas. N'avons-nous pas perdu une bataille que nous n'avons même pas engagée?

"Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer" disait Guillaume Ier d'Orange-Nassau, le monarque d'un autre pays des poules, la Hollande.
Chez nous la Fontaine ne nous disait il pas aussi que "Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage."

Bref, si on ajoute à ces phrases de bon sens l'idée économique selon laquelle c'est plus la demande qui fait l'offre que l'inverse, rien n'est perdu à condition de ne pas se désespérer stérilement , de faire du bon boulot de sélection  et peut être comme je l'évoquais que nos clubs acceptent les réalités de notre époque et développent une communication adaptée au 21 ème siècle .

qu'entends-tu par:
"nos clubs acceptent les réalités de notre époque et développent une communication adaptée au 21 ème siècle "

Nous sommes à l'ère des races à trois fins (voir quatre, le côté animal de compagnie):
Chair, ponte et expositions...
Si l'on s'en réfère à la demande, les poules élevées en plein air ont besoin de la rusticité de nos anciennes races.
Ensuite ne pas laisser l'industrie récupérer les appellations ni les monopoles.
Ne pourrait-on créer le livre des origines des poules ou des volailles qui permettrait un jeu de mot: LOV... Il fut possible dans les années 80 de mettre une puce électronique dans l'aile d'un canari alors , une poule...des souches de base, homologuées et certifiées qui ne viendrait pas "du bon coin" coin-coin...
Bon un message entre temps, je laisse la place pour la réponse d'Octave...

Encore faudrait il pour les conserver que nos races françaises intéressent des éleveurs... Il faut dire que niveau diversité de couleurs et d'attributs ornementaux on est plutôt limité.
Personnellement, j'élève avant tout pour me faire plaisir et avoir plaisir à avoir des poules dans mon jardin, c'est pourquoi j'élève des races colorées et de formes assez différentes de ce qu'on peut penser d'une poule à la base..
Souvent, quand des gens viennent chez moi et voient les poules ils me disent "je n'aurai jamais pensé qu'une poule puisse ressembler à cela".

Bref, des poules il y en a pour tous les goûts et pour toutes les fins, libre à l'éleveur de choisir ce qui lui plaît et ce qui correspond le mieux à ses prétentions d'élevage

Je trouve nos races fermières magnifiques , les Crèvecoeurs n'ont rien à envier aux races d'ornement, sont d'assez bonnes pondeuses et bon...j'en mange pas mais il parait qu'elles sont délicieuses.

Benjamin Gayrard a écrit:

qu'entends-tu par:
"nos clubs acceptent les réalités de notre époque et développent une communication adaptée au 21 ème siècle "

Vaste question... comme disait De Gaulle...

Je suis comme chacun d'entre nous un simple éleveur amateur et même mon métier ne me donne aucune compétence pour parler de communication.

Cependant ma fille qui vient de terminer son master d'Ecole de commerce me dit régulièrement quelle est étonnée du côté "île sur le toit du monde" de notre aviculture sportive alors même qu'il lui semble a contrario que de notre domaine a un fort potentiel de développement a fortiori à une époque où on observe un regain d'intérêt de monsieur tout le monde pour le plaisir d'avoir quelques poules dans un coin du jardin.

Les jardineries l'ont par contre bien compris et l'on voit apparaître dans chacune d'elles un rayon avicole avec aliments, matériels et même poules de race à vendre.

Chacun son métier me direz vous et vous n'avez pas tort. Nous n'avons effectivement pas vocation à devenir des businessmen de la poulette mais si nous voulons voir survivre et se développer nos races et notre hobby, il nous faut non plus seulement râler ou nous désespérer mais accepter d'agir avec les moyens (j'allais dire les armes) de notre époque.

Il nous faut peut être raisonner un tant soit peu comme une entreprise traditionnelle (au sens de structure qui veut entreprendre) qui ne voudrait pas mourir mais au contraire gagner des marchés. Dans un tel cas cela passe par un" business plan" global (les militaires diraient une stratégie d'ensemble) et cela passe souvent par une analyse de marché et le conseil d'un cabinet spécialisé en stratégie marketing. C'est à ce niveau que nos structures nationales pourraient agir.

Après à chacun de voir et l'on peut aussi continuer à se démener chacun dans son coin mais comme le disent aussi les marins "à bateau sans plan de navigation ni carte, il n'est pas de vent favorable"...

Eh bien on est à peu près dans la même vague vu que nos poules sont adaptées depuis des lustres à notre climat, sont performantes à moyennement performantes et belles à regarder.
Je ne suis pas d'accord pour dire qu'il y a des poules "de race "dans les jardineries. Ce sont souvent des rebuts d'élevage ou des bâtardes vendues pour du haut de gamme. Comme la plupart des bêtes que l'on trouve en animalerie.
C'est là que se trouve le créneau des Fédérations d'éleveurs, la stratégie serait de savoir imposer nos "Marques", de la même façon qu'on ne vend pas de l'eau colorée pour un grand cru...

Je ne suis pas sur qu'un engouement fort du public pour les poules de jardin ferait tant de bien que ça aux races, qui dit engouement dit demande dit donc pognon à la clef. Et en élevage de sélection si vous faites de l'argent je voudrais bien la recette ^^.
Si on prend la Marans qui connait une forte popularité, regardez un peu les déchets que l'on rencontre vendus à 40 euros ! Les bons sujets sont rares et pourtant le nombre de naissances annuelles doit être balèze...